Apparence : Belle couleur jaune à orangé, portant plutôt sur des teintes claires. Pas de turbidité notable. Très légère transparence.
Saveur : Saveur bien pimentée, sans arracher la tronche. Avec une note poivrée, sèche. Acidité légère, mais présente, salinité subtile.
Arôme : Nez très poivré et pimenté, chaud. Arôme plutôt sec, avec une note d’agrume également présente.
Culinairement parlant, j’aime ce qui est épicé. Bien que des fois je regrette la quantité d’épices que je mets, alors que je suis loin de certains plats, j’aime ce petit “kick” pimenté. Alors je n’ai pas encore plein d’épices chez moi, mais croyez-moi, ça arrivera. Cette saveur pimentée, on la retrouve dans les plats, déjà, parfois dans des gâteaux ou chips, et des fois dans les boissons. Sodas, smoothies, café, thé, rum, vodka, à peu près tout peut y passer. La bière ne fait évidemment pas exception, même si c’est surtout chez les Stout qu’on en retrouve, la saveur pimentée se mariant bien avec le côté intense et torréfié de ce genre de bières.
J’avais déjà goûté quelques bières épicés, comme la Big Boy de La Débauche ou Inferna de Ribella, mais c’était plutôt des Stouts. Souvent parce que l'idée d'une bière épicée en dehors des Porter/Stout est moins commun, et souvent plus complexe à équilibrer. Mais ici c’est une sour épicée ! Son petit nom, c’est Spicy Kisses, et c’est le fruit du travail de Independent House, brasserie située en France, non loin de Dijon. Le mélange acide et épicé, c’est quelque chose qui peut dérouter, mais qu’à cela ne tienne, je m’y frotte. Spicy Kisses, c’est une Gose, le style de bière acide légèrement salin d’origine allemande. Couleurs chaudes rappelant le piment, mais aussi l’été, note poivronnées, acidité et épices annoncé, de quoi me donner envie !
Me voilà forcé d’admettre que je ne pensais absolument pas que ça allait autant me plaire. Le nez de la bière était très poivré, épicé, déroutant pour être franc. J’ai presque failli me dire que je n’allais finalement pas aimer, mais bon, on ne gaspille pas ! Et bon sang, il fallait bien l’essayer. Pétillante comme jamais, bien acide et fraîche, c’est un plaisir. Et le côté épicé frappe fort. Ce n’est pas suffocant ou hardcore comme un piment pur, mais c’est indéniablement là, et ça le fait comprendre. C’est osé et réussi, malgré le côté sec en bouche qui me laisse perplexe, c’est un oui.
Depuis que j’ai vraiment lancé Brewsique, je me sens obligé de me maintenir au courant des sorties les plus discutées. La musique va vite aujourd’hui, parfois c’est difficile de suivre. Mais c’est toujours bon de chercher à étendre ses horizons musicaux. Et même si je n’écoute pas tout, des fois, je me laisse tenter en me disant “Oh, au pire si ça ne me plaît pas je ne réecoute pas !”. Alors des fois, ça confirme que je n’aime pas ce genre de musique. Comme avec l’album de Lil Uzi Vert, Melanie Martinez ou Måneskin. Et puis des fois, un artiste qui ne me hypait pas plus que ça, bah ça passe bien.
Je n’avais quasiment pas accroché aux albums de slowthai jusqu’ici, j’avais du mal avec son style et son esthétique sonore. Mais là, UGLY à frappé fort. L’album de 2023 incorpore bien plus que juste du rap grimy et sombre auquel slowthai nous avait habitué. Nappé d’une sauce de synthé, l’album prend bien plus de post-punk, pour créer cette chimère sombre, colérique et unique. Entre les effets, le côté noisy et le chant, ces éléments sont biens adaptés pour un accord avec les notes pimentées de la bière. Et le côté acide et fruité de la bière sera là pour éviter que l’album vous semble trop sombre, venant apporte de quoi aider aux synthés énergique de quoi briller plus, sans alterer l’expérience.