Apparence : Couleur noire intense, comme un café très serré ou une grosse Imperial Stout. Aucune mousse par dessus, aucune transparence.
Saveur : Une entrée en bouche assez douce qui tourne sur les fruits noirs mûrs et le toffee bien caramélisé. La note de cognac et le côté boisé/vieilli se développe par la suite.
Arôme : Un arôme très intense, rappelant beaucoup de choses. Notes de caramel bien grillé, fruits noirs mûrs, toffee. On sent aussi le cognac qui tape fort.
Dans la très, très grande famille des bières Ales, on retrouve un style de niche, bien particulier, le Barleywine. Signifiant “vin d’orge” en anglais, c’est un style de bière très malté et caractérisé par un taux d’alcool assez élevé (entre 6 et 16%). Ce sont les Anglais du 18° siècle qui ont mis au point ce style unique. Dès le début, le Barleywine était vu comme une variété riche, complexe et pointue, le genre de bière qu’on ne sert pas à un novice, à moins de vouloir le bizuter un peu (ne faites pas ça, ce n'est pas drôle.). Devenu au fil du temps un style recherché et prisé par les amateurs de bières en quête de boissons plus corsées et puissantes, ce style est peu facile à trouver, mais c’est un style qui marque.
Un style que personnellement, je n’avais encore jamais tenté, et bien le calendrier de l’avent me permet cette occasion ! Pour le 2° jour consécutif, on retrouve Põhjala. Ce coup-ci, avec leur création collaborative avec Kihoskh. Avec un bien joli taux d’alcool de 11,5 %, qu’on attendrait plus typiquement d’une Stout, cette bière se veut être tout de même synonyme de douceur et de chaleur. Et pour cela, l’une des techniques de nos brasseurs estoniens, c’est d’avoir fait vieillir la bière en fûts de Cognac sur une durée de presque 3 ans. Avec autant de temps passé dans les tonneaux, elle va donc acquérir une profondeur de goût exquis. Une palette de saveurs qui plaira aux plus férus de la bière artisanale.
En 3 ans, je n’avais encore jamais essayé de Barleywine, jamais été trop curieux de ce style de bière, je dois l’avouer. Alors certes, ça ne reste pas forcément ce que j’aime ou que je recherche en style de bières, mais je suis forcé d’avouer qu’en vrai, c’est plutôt sympa. Visiblement, 3 ans de vieillissement, ça permet de faire une bière qui tape fort, mais moins que je pensais. Je pensais me faire percuter par les saveurs tel un train pleine vitesse. En vrai, c’est très puissant, mais bien rond. Pas d’agressivité, une rondeur parfois même douce avec le côté caramel. Bref, je ne retenterais pas toutes les semaines ce style, mais ça m’a ouvert la curiosité. Põhjala a fait du bon travail, je ne peux pas le nier.
Profanation
La Profanation est une bière intense, fruitée et bien houblonnée. Avec des saveurs chaudes d'épices, de caramel grillé et des notes fruitées comme de la pêche et un final frais et légèrement amer.
Triple
Sabotage
France
Il y a quelque chose de raffiné dans cette bière, comme une touche d’élégance dans les saveurs sombres et intenses. Si certes l’arôme est bien puissant et m’a frappé les narines, ça n’en reste pas moins un très bel arôme qui donnait envie d’y plonger. Et en buvant cette bière, je me voyais comme plongé dans un bar lounge élégant et raffiné, un endroit chic où on aurait du jazz doux en fond. Comme un Jazz léger mais moderne, à la fois original et audacieux dans sa composition, mais avec une touche de subtilité et de détail. J’arrivais bien à imaginer, cette bière, bue dans un salon penthouse avec vue sur une forêt ou sur la mer. Ok, c’est cliché, mais ne vous en faites pas, la musique associée dérive légèrement des albums de jazz clichés de ce genre de scènes.
J’aurais pu certes associer l’album à du Miles Davis, mais un tout autre album me venait en tête. St-Homard, de Mocke ne paie pas de mine avec un nom pareil, j’en conviens. Pourtant, le projet de Dominique Dépret cache vraiment tout ce qu’il faut pour cette bière. On a ce côté détente, confort et chaleureux avec les instruments, assez peu nombreux en fait, de l’album. Pas d’orchestre de jazz avec des tas d’instruments, mais à la place un jazz de chambre raffiné et élégant. Mais dans cette beauté, on a une noirceur, un album qui reste peu commun et avec quelques audaces de compositions, qui permettront de faire briller les saveurs uniques et marquantes de cette Barleywine.
